Ondes et enfants : Comment les EMFs nuisent au cerveau et au comportement selon la chercheuse Bonnie Tucker

Transcription complète de l'interview ici

Et si les difficultés scolaires, les troubles du sommeil ou les comportements hyperactifs de nos enfants étaient liés à une exposition invisible ? Lors du EMF Hazards Summit 2025, la chercheuse en santé publique Bonnie Tucker (JSI Research & Training Institute) a présenté un tour d’horizon alarmant de la littérature scientifique sur l’impact des ondes sans fil (téléphones, Wi-Fi, Bluetooth...) sur les enfants.


1. Un environnement devenu saturé d’ondes

En 20 ans, nous sommes passés de 0 à plus de 134 abonnements mobiles pour 100 habitants. Aujourd’hui, 96 % des enfants utilisent des smartphones ou tablettes. Chaque maison est traversée de dizaines de sources : Wi-Fi, routeurs, montres connectées, babyphones, antennes 4G/5G proches...

« L’environnement d’un enfant aujourd’hui contient plus de radiofréquences que celui d’un soldat dans un poste radar militaire il y a 40 ans. »


2. Une vulnérabilité propre aux enfants

Les enfants sont plus sensibles car :

  • Leur système nerveux est en développement

  • Leur boîte crânienne est plus fine, laissant pénétrer davantage les ondes

  • Ils seront exposés pendant toute leur vie


3. Résultats des études analysées

Bonnie Tucker a passé en revue 50 études internationales :

  • 12 sur les effets cognitifs : 10 montrent un déclin significatif

  • 38 sur les troubles comportementaux : 34 montrent un lien fort avec l'exposition aux EMFs

Symptômes les plus fréquents :

  • Troubles du sommeil

  • Hyperactivité / inattention

  • Maux de tête récurrents

  • Problèmes de mémoire et de concentration

Les enfants exposés sont jusqu'à 5,9 fois plus susceptibles de présenter ces symptômes.


4. Prénatal : l’exposition la plus critique

13 études longitudinales ont suivi des enfants dont les mères étaient fortement exposées pendant la grossesse. Toutes montrent une augmentation de :

  • Troubles du sommeil

  • Difficultés cognitives

  • Comportements désorganisés

Le fœtus est encore plus vulnérable que l’enfant car son cerveau est en formation et son ADN plus exposé.


5. Quelles mesures concrètes appliquer ?

Action recommandée Pourquoi ?
Couper le Wi-Fi la nuit Permet au corps de se régénérer sans perturbation
Utiliser l’Ethernet plutôt que le Wi-Fi Zéro onde pendant le travail à l’ordinateur
Éteindre les téléphones ou activer "avion" Évite l’émission continue d’ondes
Tenir les appareils à distance Réduit drastiquement l’intensité reçue

6. L’école : un enjeu majeur

Beaucoup d’établissements ont installé un point d’accès Wi-Fi par classe, alors que 3 suffiraient pour toute une école. Des comités officiels, comme en Nouvelle-Angleterre (USA), recommandent de revenir au câblage filaire dans les écoles.

Les enfants passent 6 heures/jour en classe, exposés à des niveaux cumulés non négligeables.


7. Le principe de précaution comme boussole

La science avance lentement, mais les signaux d’alerte sont déjà très clairs. En santé publique, on applique le principe de précaution :

"En cas de doute, s’abstenir d’exposer inutilement."

Les risques potentiels sont trop grands pour attendre des preuves absolues. D’autres scandales (amiante, pesticides, plomb...) nous ont déjà montré les erreurs du passé.


Ressources recommandées :

  • Baby Safe Project (prévention pendant la grossesse)

  • WHO systematic reviews (revues scientifiques OMS)

  • Initiative de Zen Honeycutt pour les écoles (Moms Across America)

Conclusion :
L’exposition aux ondes est aujourd’hui omniprésente mais pas sans conséquence. Bonnie Tucker rappelle qu’il est urgent d’agir pour protéger les enfants, avec des gestes simples et du bon sens. La santé cognitive et émotionnelle des générations futures pourrait en dépendre.

 

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