Le grounding est il bénéfique pour la santé ?
Le Naturopathe François Benavente en parle ici
-J’aimerai vous présenter une toute nouvelle sur le earthing datant de 2025 qui je
pense, va complètement changer la donne sur notre compréhension du rôle
essentiel de la remise à la terre.
Cette étude établie un lien étroit entre la remise à la terre et notre santé mitochondrial, rien que ça !!
Mais avant d’aborder cette étude, il faut que je vous fasse un petit topo sur le rôle essentiel de ce micro-organite sur notre santé.
-Les mitochondries, souvent décrites comme les « centrales énergétiques » de nos
cellules, se révèlent être bien davantage que de simples usines à fabriquer de l’ATP,
la monnaie énergétique indispensable au vivant.
Elles orchestrent la respiration cellulaire, régulent la production de radicaux libres et participent à l’équilibre immunitaire et métabolique de l’organisme.
Leur rôle est si central que tout déséquilibre de leur fonctionnement se traduit tôt ou tard par une vulnérabilité accrue face au vieillissement et aux maladies dégénératives. Mais les recherches récentes, ont largement contribué à mettre en lumière une réalité bien plus vaste : la mitochondrie est un organite cellulaire pivot, au croisement de l’énergie, de la communication cellulaire et de l’immunité au cœur de notre stratégie santé.
Voyons rapidement cinq fonctions vitales liées étroitement à notre santé mitochondriale :
-
Productrices d’énergie vitale
-Par l’oxydation des nutriments et la chaîne respiratoire, les mitochondries
transforment les sucres, les graisses et les protéines en ATP.
Cet ATP est nécessaire à toutes les fonctions de l’organisme : contraction musculaire, activité cérébrale, transport membranaire, réparation des tissus. Une mitochondrie performante, c’est une cellule qui respire, qui agit, qui vit.
2. Régulatrices du stress oxydatif
-En produisant de l’énergie, les mitochondries génèrent aussi des espèces réactives
de l’oxygène (ROS). À faible dose, ces molécules servent de messagers utiles, mais
lorsqu’elles débordent, elles provoquent un stress oxydatif délétère : vieillissement
cellulaire, inflammation chronique, mutations de l’ADN. Ce qui est, je vous l’accorde
un paradoxe : la mitochondrie est à la fois source de vie et, si elle se dérègle, facteur d’usure et de maladie.
3. Gardiens de l’immunité
-Les mitochondries participent directement à l’immunité innée (première ligne de
défense de l’organisme contre les agressions extérieures : virus, bactéries,
champignons, parasites, toxines…
Elle est présente dès la naissance, contrairement à l’immunité adaptative qui s’acquiert au fil de la vie). En cas de dommage cellulaire elles libèrent des signaux appelés DAMPs (Damage-Associated Molecular Patterns) qui alertent le système immunitaire. Elles contrôlent également certaines voies de l’apoptose (mort cellulaire programmée), éliminant les cellules défectueuses avant qu’elles ne deviennent pathologiques.
4. Centres de communication cellulaire
-Bien plus que de simples organites isolés, les mitochondries dialoguent en
permanence avec le noyau et les autres compartiments cellulaires. Elles produisent
des neurotransmetteurs, des hormones et des signaux métaboliques qui influencent
aussi bien le cerveau que le système hormonal et l’équilibre général de l’organisme.
5. Acteurs du vieillissement et de la maladie
-La fonction mitochondrial est le dénominateur commun à de nombreuses
pathologies chroniques : maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson),
cancers, diabète, maladies cardiovasculaires, affaiblissement immunitaire. Le
vieillissement lui-même apparaît comme une lente accumulation de dommages
mitochondriaux, avec une baisse progressive de la production d’ATP et une montée du stress oxydatif.
-Prendre soin de ses mitochondries revient à agir sur le cœur même de la
santé.
Alimentation, exercice physique, gestion du stress, sommeil réparateur,
exposition adaptée à la lumière et réduction des toxiques environnementaux
constituent autant de leviers pour préserver la vitalité mitochondriale.
En ce sens, la mitochondrie n’est pas seulement une usine biochimique : elle est une
source de vitalité et un gardien de longévité. Préserver son intégrité, c’est offrir
à nos cellules la capacité de durer, de s’adapter et de résister aux grandes
menaces du monde moderne.
Revenons à notre étude

-Traditionnellement, les chercheurs évaluent l’activité mitochondriale à l’aide de sondes métalliques qui, sans qu’on y prête attention, mettent les systèmes biologiques à la terre.
Ce détail, apparemment anodin, introduit un biais expérimental : la mise à la terre (grounding) qui modifierait les paramètres bioénergétiques de la mitochondrie. Pour dépasser cette limite, une équipe de recherche a eu recours à des techniques fluorescentes afin d’examiner l’effet du grounding sur les mitochondries, avec trois mises en situation :
1.un groupe relié à la terre (ANCREE)
2.un groupe témoin placebo (SHAM)
3.et un groupe dit « naïf », laissé sans intervention. (NAIVE)
-Les résultats obtenus changent littéralement l’approche du grounding envers la
communauté scientifique.
Et une technique millénaire hygiéniste de plus !! Les mitochondries exposées à la mise à la terre ont produit entre 5 et 11 % d’ATP supplémentaires, réduisant dans le même temps la génération d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) de 22 à 33 %.
Elles ont également présenté une diminution du potentiel de membrane de 5 à 6 %, signe d’un ajustement fin de leur équilibre électrochimique.
Je ne sais pas si vous imaginez, mais si l’on se réfère à cette étude,
les progrès en termes de santé sont colossaux !! la remise à la terre semblerait bien
améliorer la bioénergétique mitochondriale en renforçant leur efficacité et en
réduisant ces excès de radicaux libres qui accélèrent l’usure cellulaire.
Connu de très peu de personne, lorsque la production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) échappe au contrôle, elle devient l’un des moteurs silencieux du vieillissement, de l’apparition des maladies neurodégénératives comme Parkinson ou Alzheimer, et de pathologies systémiques telles que le diabète ou certains cancers.
-La nature est bien faite, en réduisant naturellement le stress oxydatif tout en
augmentant la disponibilité énergétique, le grounding agirait comme un modulateur
naturel de la vitalité cellulaire.
Plus qu’un simple retour au contact de la terre, il apparaît comme une pratique incontournable, capable de rétablir une continuité électrique avec l’environnement, ouvrant une perspective inattendue : celle d’une hygiène électrophysiologique.
-Si l’on prend un peu de recul, autrefois, cette relation intime avec le sol était
permanente. Connaissez-vous un seul être vivant qui marche avec des chaussures ? une seule espèce qui vit dans du béton ? qui utilise des revêtements plastiques au sol ? Marcher pieds nus, dormir au contact de la terre ou manier des outils sans isolants synthétiques faisait partie du quotidien humain jusqu’à l’avènement des semelles plastiques et de l’habitat moderne, qui nous ont peu à peu privés de ce lien élémentaire.
Redécouvrir la remise à la terre, que ce soit par une remise en question complète de notre mode de vie, ou par l’usage d’outils de grounding (chaussure, et tapis de travail, et tapis de lit) c’est donc renouer avec une dimension oubliée de notre physiologie.
-En définitive, cette étude inaugure un champ de recherche prometteur : celui d’un
dialogue entre l’électro-écologie du vivant et l’hygiène de vie. Si de futurs travaux
confirment ces résultats, la remise à la terre pourrait devenir non seulement un outil
préventif contre le stress oxydatif et le vieillissement cellulaire, mais aussi un must have thérapeutique dans les maladies où la mitochondrie est compromise.
Personnellement, je ne dors jamais sans mon drap de mise à la terre, et mon bureau est également équipé d’un simple tapis afin de « grounder » minimum 12H/jours. Alors n’attendez pas, passez à l’action !
Source : Earthing effects on mitochondrial function : ATP production and ROS generation
https://doi.org/10.1002/2211-5463.70062